• Menilles tout neuf

    Le club eurois a apporté les retouches nécessaires à son évolution en National. En attendant une nouvelle tribune en 2011, le stade a été mis en conformité. Et l'effectif a été copieusement renforcé.

    Parti de Pacy en 2002, Jawad El-Hajri, « rapatrié » par Laurent Hatton sur les bords de l'Eure, n'a pas dû avoir de mal à reconnaître le vieux stade de Ménilles. L'antre du PVEF n'a pas bougé depuis le premier passage du club en National (1998-2001), ou si peu. Ses deux petites tribunes en bois sont toujours adossées au gymnase Lehongre.
    Aucune autre structure n'est sortie de terre. Seule vraie nouveauté dans le paysage, un grand grillage vert, hauteur 2,70 m, tout autour de la main courante. Enfin, presque tout autour : les travaux seront normalement achevés demain, donc largement à temps pour la venue de Créteil, première réception de la saison, le 9 août. C'était la condition sine qua non exigée par la FFF pour permettre à Pacy d'évoluer en National à Ménilles. « C'était ça ou un terrain de repli, explique le maire de Pacy-sur-Eure, Pascal Lehongre, de passage à l'entraînement lundi. La Fédé n'accorde pas de dérogation sur ce point-là. La pose du grillage nous permet de passer d'un terrain de catégorie 3 à catégorie 2 (NDLR : celle qui est réclamée par les règlements). »
    L'éclairage étant déjà au niveau (400 lux), le PVEF ne sera pas inquiété par les instances cette saison. Ni les trois à venir, d'ailleurs, car la FFF se montre en revanche plus souple au sujet des vestiaires : le club eurois, qui ne dispose pas des quatre salles de 25 m2 requises, bénéficie là d'une dérogation renouvelable deux fois. Ce qui mène à 2011, échéance fixée pour mener à bien un projet de plus grande envergure : l'édification d'une tribune neuve, côté loges, d'une capacité de 800 places et qui comprendrait vestiaires neufs et spacieux, locaux administratifs (autre chose que les préfabriqués actuels), club-house, déjà envisagée en CFA. « Des études, avec appel d'offres, seront lancées en fin d'année pour le valider », précise Pascal Lehongre, également vice-président de la communauté d'agglomération des Portes de l'Eure, qui financerait l'opération avec les autres collectivités territoriales et un coup de pouce de l'Etat.
    En attendant, il faudra se « contenter » du Ménilles ancienne version et de ses conditions d'accueil rudimentaires (que le grillage ne va pas arranger en termes de visibilité) : 400 places assises seulement, 2.300 au total.
    Par bonheur pour le club eurois, la FFF n'intervient plus sur la capacité minimum des stades depuis deux ans et le décret du 22 février 2006 qui interdit aux fédérations sportives « d'imposer des règles dictées par des impératifs d'ordre commercial telles que la définition du nombre de places et des espaces affectés à l'accueil du public ». Sans quoi, le PVEF aurait été loin du compte au vu desdites règles, drastiques en la matière en 2005-2006 (7.000 places demandées à ce niveau).
    Dégagé de cette contrainte, le président Emmanuel Villette, qui table sur une fréquentation moyenne de 600 personnes « avec des pics à 1.500-1.800 », assure que Ménilles ne sera pas un frein au développement du club : « Un stade est un bel outil de travail s'il y a derrière le potentiel pour faire de la recette. Sur cet aspect-là, on est lucides... Et puis, je ne crois pas que ça choque les gens, ici, de suivre un match derrière la main courante. Contre Rouen, en avril dernier (NDLR : Ménilles avait battu son record avec 2.386 spectateurs), ça ne les avait en tout cas pas dérangés. » Et une saison de National vaut bien quelques sacrifices.


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