L'essentiel

Une semaine après un revers concédé à Lesquin qui les avait blessés dans leur amour-propre (2-1), les Pacéens ont parfaitement réagi face à Guingamp B (5-0). Il y avait samedi, une, voire plusieurs classes d'écart entre Normands et Bretons. Un succès qui résonne fort dans la poule A, au sein de laquelle Dunkerque a lâché deux nouveaux points face à Plabennec (0-0), après avoir partagé la note avec Lille B (1-1) la semaine passée. Les Dunkerquois se retrouvent à quatre points de Pacy et cèdent ainsi leur place de dauphin au FC Rouen d'Eric Garcin, vainqueur à Colombes contre le Racing CF (0-2).

Les Seinomarins restent à trois points des Eurois, Pacy possédant un meilleur goal-average général que Rouen (+20 contre +16). Le large succès face à Guingamp B a donc son importance pour les hommes d'Hatton puisque, sur l'ensemble des deux confrontations (1-0 pour Rouen, 2-1 pour Pacy), Pacéens et Rouennais sont à égalité (le but à l'extérieur n'a pas d'importance en CFA, pas plus qu'en National).

Le fait du match

Les supporters pacéens avaient inspecté les journaux et les sites Internet durant toute la semaine pour savoir si Jacques Cadran allait titulariser Nicolas Haquin à Ménilles. Jusqu'au dernier moment, les Eurois ont cru à son absence. Mais le meilleur buteur de CFA (16 buts) était bien sûr la pelouse dès le coup d'envoi. C'est que le nom de Haquin évoque - ou évoquait compte tenu de la victoire pacéenne de samedi - des souvenirs douloureux aux supporters eurois. Le 8 octobre 2005, l'attaquant guingampais avait inscrit un quintuplé à Ménilles (1-5). Les Bretons étaient premiers de leur poule (ils avaient fini 4e et Pacy 13e du groupe D). Un autre temps. Haquin aurait cependant pu ouvrir la marque dès les premiers instants, lui qui avait bien pris la profondeur côté droit avant de buter sur la défense pacéenne. Il aurait surtout pu égaliser, à la 13e.
En bout de course, Haquin n'a pu que tacler un ballon que Dos Santos a su repousser. Une pique qui aurait peut-être refroidi les ardeurs pacéennes. Car les hommes d'Hatton s'en sont ensuite donné à cœur joie.

Le Paceen du match

Il donne l'impression de savoir tout faire. Par sa vision du jeu notamment, sachant aussi bien analyser les courses de ses attaquants pour leur glisser le ballon, que donner de l'air au milieu quand les espaces se réduisent sur une aile. Son agilité a aussi fait un malheur. Zakaria Gueye, venu de la gauche pour se rapprocher de l'arc de cercle des 9,15 m, s'est joué des milieux de terrain bretons avant de délivrer, entre Vinetot et Bodin, la passe décisive à Aguini menant à l'ouverture du score. Bien que cerné par deux voire trois adversaires, l'ancien joueur de Petit-Couronne est souvent parvenu à s'en sortir en faisant parler sa technique. Le milieu pacéen s'est même illustré de la tête en reprenant le centre de Guindo pour doubler la mise à bout portant. Son 9e but de la saison.
A noter aussi la performance d'Aguini qui, après avoir vécu une journée difficile à Lesquin la semaine dernière, a retrouvé son efficacité en inscrivant un doublé d'une facilité plutôt déconcertante.

A Menilles, Pacy bat Guingamp B 5 a 0 (5-0)

Arbitre : M. Gaie. Spectateurs : 750.

But pour Pacy : Aguini (7e, 32e), Gueye (28e), Gomis (38e), Bezzou (45e).

Avertissement pour Guingamp B : Héloïse (39e), Dommengeau (61e).

PACY-SUR-EURE : Dos Santos - Rouchon, Denoyers (c), Oponga puis Mendes (71e), Sambagué - Gueye, Mirza, Bezzou puis Akiana (77e)- Aguini, Gomis puis Fofana (63e), Guindo.

Entraîneur : Laurent Hatton.

GUINGAMP B : Jaffré - Keita puis Halliday (61e), Héloïse, Vinetot, Bodin - Dommengeau, Badra, Belloc, Houla - Haquin (c), Jaequi.

Entraîneur : Jacques Cadran.

Les hommes d'Hatton s'en sont donné à cœur joie