A 24 ans, Grégory Rouchon est encore loin de devoir songer à sa reconversion. Reste que s'il souhaite un jour se lancer dans le cinéma, le Pacéen trouverait assurément un rôle à sa mesure dans une éventuelle quatrième adaptation des aventures d'Astérix. Celui d'Assurancetourix. Rôle qu'il maîtrise pour tenir déjà la défense pacéenne depuis le début de la saison. Habituel latéral gauche du PVEF, l'ancien joueur du PSG a également occupé le flanc droit et l'axe de l'arrière-garde euroise avec la même réussite cette année. Et pas plus tard que samedi dernier face à Wasquehal où il suppléait son capitaine Camille Oponga, blessé. « Mon poste préféré, c'est arrière gauche mais je joue là où le coach pense que je peux être utile. L'important, c'est que cela serve l'équipe. » Ce qui semble être le cas puisque sur ces deux derniers matches disputés dans l'axe, Pacy l'a emporté deux fois. Titulaire indiscutable du onze de Laurent Hatton, il profite du succès sur Wasquehal (2-1) pour revenir sur la bonne santé actuelle de son équipe et, surtout, sur le derby de samedi prochain.

Que retenir de ce succès laborieux sur Wasquehal ?

Grégory Rouchon : « Que l'essentiel est fait. Même si on n'a pas réalisé une prestation exceptionnelle, on a pris les quatre points et c'est vraiment tout ce qui compte car, grâce à ça, on reste à hauteur de Dunkerque et on conserve trois points d'avance sur Rouen. »

Face à un adversaire a priori largement à votre portée, tout autre résultat aurait été une déception ?

« Oui car on sait que, jusqu'à la fin, il nous faudra être intraitable à domicile. C'était donc important de l'emporter samedi avant le gros match qui nous attend ce week-end contre Rouen. Après, c'est vrai qu'on n'a pas été très bon mais, en ce moment, même quand on ne joue pas très bien, on a la chance de convertir nos occasions. On savoure ces petits coups de pouces et on reste concentré pour que cela dure.
»

La venue du FC Rouen samedi peut-elle être le tournant de la saison ?

« C'est effectivement un tournant car, si on ne perd pas, Rouen reste derrière nous et, si on gagne, on les met à six points et on les sort quasiment de la course à la montée. C'est donc une rencontre très importante et, si on peut le faire, on ne se privera pas d'enfoncer le FCR. »

Quand on est joueur, c'est le genre de match qu'on aborde avec excitation ou appréhension ?

« Avec excitation évidemment ! Quand on joue à ce niveau, c'est pour participer à ce type de rencontre. Jouer un concurrent direct pour la montée, qui plus est à l'occasion d'un derby, c'est génial. »

On vous sent vraiment sans complexes par rapport à ce rendez-vous…

« On a déjà prouvé qu'on n'avait rien à envier à Rouen alors, oui, on aborde ce match sans complexes. D'autant plus qu'on est en avance sur eux au classement.
»

Compte tenu de l'enjeu sportif et des incidents qui avaient émaillé le match aller, avez-vous peur que le match dérape ?

« C'est vrai que cela ne s'était pas très bien passé à Diochon mais je pense que tous les joueurs sauront garder la tête froide. Il y aura de l'engagement, de l'envie mais aucune hargne. On ne pétera pas les plombs. »

Rouen, c'est d'ailleurs un club où vous avez évolué il y a quelque temps et avec qui on vous avait prêté des contacts cet été…

« Je suis toujours resté en contact avec des gens du club depuis mon passage là-bas mais il n'y a absolument rien eu de concret cet été. C'est un club où j'ai des amis qui jouent et je suis donc avec un peu plus d'attention leurs résultats mais cela ne va vraiment pas plus loin. »

Justement, en dehors de ceux de Rouen, est-ce que vous vous tenez au courant des résultats de vos adversaires directs ?

« On fait effectivement attention à ce que font nos rivaux. Après, on sait aussi que tant qu'on gagne nos matches, on ne perdra pas de points sur eux. On s'occupe donc d'abord de nous et des objectifs que nous fixe le coach avant de regarder les autres. Et je pense que si on réalise ce que l'entraîneur nous demande, on ne sera pas loin de la montée à la fin. »