C'est la rentrée ! Comme leurs collègues de Ligue 2, les pensionnaires du National retrouvent, vendredi, le chemin des écoliers. Revue d'effectif.

Serré, le National le sera. Depuis un peu plus d'une décennie, date de naissance de la formule actuelle du troisième échelon hexagonal, l'histoire est toujours la même : le suspense demeure jusqu'au bout, en haut, comme en bas, de tableau. Le nouvel exercice, qui s'ouvre ce vendredi, ne devrait pas déroger à cette règle. Entre des relégués revanchards (Niort, Libourne Saint-Seurin, Gueugnon) et des habitués (Laval, Paris FC, Cherbourg...) à l'envie de changer leur ordinaire, la lutte pour la montée est ouverte. Sans oublier des promus (Croix-de-Savoie, Cassis-Carnoux, Pacy-sur-Eure, Bayonne) en quête de stabilité au sein de ce troisième échelon. Tour d'horizon des forces en présence.

Après une éternité, revoilà Gueugnon

La saison dernière a été un véritable calvaire pour le FC Gueugnon (photo Presse-Sports face à Croix-de-Savoie). Empêtrés dans les bas-fonds de la Ligue 2 dès la fin de l'été 2007, les Forgerons n'ont jamais su sortir la tête de l'eau et ont terminé à une triste vingtième place (27 points et 15 longueurs de retard sur le premier non relégable, Dijon). Après vingt-huit ans au-dessus (dont un passage en première division en 1995-1996), les Bourguignons vont retrouver dès vendredi (20h00), face à Rodez, le National. Mais ils ne comptent pas s'y éterniser. Histoire d'atteindre son objectif de retour immédiat en L2, Gueugnon a changé d'entraîneur (Hubert Fournier a remplacé Samuel Michel, qui avait suppléé Alex Dupont en fin de saison) et renouvelé près 80 % de son effectif. Un pari osé, réussi par Tours (2e et donc promu en L2 en mai dernier).

Ziani le néophyte, Troch l'expérimenté

Les deux autres relégués, Libourne Saint-Seurin et Niort, ont également changé de tête. Mais leur tactique fut différente. Libourne a fait appel à un néophyte, Stéphane Ziani, et Niort à l'expérimenté Denis Troch. L'ancien milieu de terrain de Nantes, Bastia, Rennes ou encore Bordeaux, est arrivé en Gironde avec Thierry Oleksiak, ex-coach d'Aurillac (CFA), dans ses bagages. Le tandem rappelle celui du voisin bordelais Blanc-Gasset. Le duo Ziani-Oleksiak connaîtra-t-il la même réussite ?A suivre. Chez les Chamois, Denis Troch sera également observé. Le technicien de 48 ans vient d'échouer sur le fil avec Troyes dans la course à la montée en Ligue 1. Aura-t-il digéré cet échec pour mener Niort vers les sommets du National ?

Laval, Paris FC, Cherbourg, Cannes...

Ces sommets. Ils sont plusieurs à les toucher du bout des doigts depuis quelques saisons. Relégué en 2006, le Stade Lavallois - 4e en 2007, 5e en 2008 - veut (enfin) franchir le cap et semble avoir les moyens de ses ambitions (Duhamel, Chapuis, Neumann sont arrivés). Au Paris FC, Jean-Marc Pilorget a repris du service (entraîneur du club de l'Est parisien de 2005 à 2007) et promet de jouer à fond la carte de l'offensive. Le Cherbourg de Noël Tosi, surprise du dernier exercice (4e), a peu changé (mais a perdu Adnane, meilleur buteur du National de la saison dernière) pour pouvoir récidiver, voire plus. Cannes, Istres, Sète, Créteil ou encore Arles : la liste des favoris bis, ou autres outsiders, est longue.

Cassis-Carnoux plonge dans l'inconnu

Croix-de-Savoie, Bayonne, tous deux descendus en CFA il y a deux saisons, et Pacy-sur-Eure, relégué en 2001, connaissent ce troisième échelon hexagonal. Mais pour le quatrième promu, Cassis-Carnoux, ce sera l'heure, samedi (18h00) sur les terres de l'Entente SGG, du baptême en National. Né de la fusion en 2002 de deux clubs voisins, Cassis-Carnoux plonge littéralement dans l'inconnu pour jouer le rôle du Petit Poucet. Et qui endossera le costume de surprise, laissé vacant par le champion 2008, Vannes ?