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Dieu a parlé!!!! Interview of Manu Vilette
Satisfait de l'entame de saison de son club, le président Emmanuel Villette rappelle que Pacy ne pourra s'inscrire dans la durée en National sans la naissance d'un projet de grand club de l'Eure.
Jusqu'ici, on ne peut pas dire que la présence d'Emmanuel Villette a particulièrement inspiré Pacy. L'unique match auquel a assisté le président du club eurois s'est soldé par une défaite et une prestation médiocre, contre Cassis-Carnoux (0-1). « Ce soir-là, j'ai été déçu par le comportement général de l'équipe. » La réaction du PVEF à Calais vendredi (succès 4-1), où il était « représenté » par son bras droit Gilles Caoudal, a été à la mesure de sa frustration, bouclant un premier mois finalement satisfaisant (7e avec 8 points en cinq journées). Villette revient longuement sur cette bonne entrée en National et réitère son souhait de faire de Pacy l'équipe de tout un département. Question de survie...
Quel est votre regard, même déformé par le couac de Cassis- Carnoux, sur le premier mois de compétition de Pacy ?
Emmanuel Villette : « Je crois que ce match de Cassis n'était pas révélateur du niveau de l'équipe, qui n'a pas montré assez d'engagement ou de volonté de l'emporter. C'est le seul que j'ai vu, ça tombe mal ! On va considérer qu'il appartient au domaine de l'exception. Car pour le reste, on réalise un parcours quasi idéal. »
Un parcours qui donne des idées, non ?
« On a toujours dit qu'on ne se contenterait pas d'un maintien ric et rac (sic). Cette équipe paraît avoir les moyens de viser mieux, mais elle doit le confirmer sur la durée dans ce championnat où personne n'est pour le moment en dessous ou au dessus. Autrement dit, il n'y aura pas un seul week-end de tranquillité. »
Celui qui vient de s'écouler a dû vous plaire, avec trois succès à l'extérieur (équipe A, équipe B, 18 ans) ?
« C'est effectivement un week-end faste. C'est bien car ça ne nous donne pas l'occasion de douter et ça vient valider la qualité du travail de fond accompli au club. Et puis, vis-à-vis de l'extérieur, on devient crédibles sur la place du foot. On savoure, mais ce n'est qu'un début. »
En tant que président, qu'est-ce que ça change de diriger un club de National ?
« Malheureusement, très peu de choses en terme d'emploi du temps. J'ai une activité professionnelle (NDLR : il dirige un cabinet d'inspection technique à Paris) qui ne me permet pas de le bousculer, par exemple de dégager une journée complète pour un match à l'extérieur. Du coup, je m'attache en fait davantage au fonctionnement et à la pérennité du club qu'au volet sportif, que je laisse entre les mains du staff. »
Vous déclariez justement, il y a un peu plus d'un an : « C'est quasiment impossible pour Pacy d'être pérenne au niveau National ». Vous persistez ?
« Toujours ! On a bâti un projet pour s'en sortir cette année, mais au prix de gros efforts de la part de partenaires privés, en plus, bien sûr, des aides des collectivités. Mais la volonté de ces partenaires ne se maîtrise pas à moyen terme. La solution, pour être viable, c'est de tendre vers des couleurs départementales en trouvant d'autres ressources. Reste à savoir si le Département saisira ce qu'on peut lui proposer : pourquoi pas un club de Ligue 2 ? L'Eure le mériterait. Aujourd'hui, Pacy a les fondations mais n'y arrivera pas tout seul. Sortir du CFA, c'est tellement dur... Ce serait dommage d'y retourner dès à présent. »
Le PVEF devra donc se tourner, notamment, vers Evreux ?
« Pour le moment, ce n'est pas forcément utile vu que la ville ne possède que des clubs de DH... »
Pensez-vous tenir jusqu'à ce que l'ALM ou l'EACF retrouvent un niveau correct ?
« Ça tiendra, mais c'est fragile. Aujourd'hui, je le répète, on est solides. Demain, pas forcément. Notre budget est quasi bouclé, il ne nous réservera pas de mauvaises surprises. Il est deux fois et demi supérieur à celui du premier passage en National (1998-2001). Mais entre-temps, l'inflation a été si considérable qu'on n'a pas progressé dans la hiérarchie. »
Ce souci de rassemblement des énergies locales peut-il se heurter au contentieux qui vous oppose à l'Evreux ACF dans le cadre du « transfert » d'Olivier Hameau ?
« La dernière fois que j'ai parlé à mon homologue Norbert Lecomte, il y a environ six semaines, l'échange avait été très courtois et il avait entendu notre position, qui est tout simplement celle du respect du réglement. Hameau et l'EAC se sont posés en victimes. Le joueur, un garçon sympathique au demeurant, a tenu des propos acides sur le club. C'était un peu choquant, d'autant que c'est lui qui a commis une erreur en quittant le club sur un coup de tête, sur une mésentente ponctuelle alors que les contours de son engagement pour cette saison étaient tout tracés. Maintenant, stoppons les propos extravagants. C'est une affaire qui doit être bientôt classée. »
Devant la commission d'appel de la Ligue régionale, le 8 septembre ?
« Nous avons effectivement reçu une convocation pour cette date. »
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