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Cvitkovic, vent d'Est sur Pacy by PN
Sur le terrain comme en dehors, le défenseur franco-croate s'impose comme une valeur sûre du groupe pacéen. Rencontre.
Depuis son arrivée fin juin, il souffle sur Pacy un léger vent d'Est. Rassurant. Recruté pour remplacer Camille Oponga, capitaine en partance, Stepjan Cvitkovic n'aura eu besoin que d'un mois d'entraînement et un match amical pour convaincre les sceptiques qu'il avait bel et bien les épaules pour le poste. Question de gabarit d'abord (1,90, 78 kg), de personnalité aussi. Le Franco-Croate a l'âme d'un patron. Les attitudes et les mots aussi. «C'est vrai que j'aime bien diriger. Enfin disons plutôt communiquer, se reprend le jeune homme de 26 ans en souriant. A mon poste je me dois de toute façon de dégager une certaine sérénité. Je ne veux pas que mes partenaires tremblent à chaque fois que je dois intervenir.»
L'incertitude, il ne connaît pas. Le joueur est sûr de lui. Toujours. «Je le suis, assume en effet sans faux-semblants celui dont la quasi totalité de la famille réside encore en Croatie. La confiance en soit, c'est très important pour un footballeur. Je dirais même que c'est essentiel.» Y compris dans le vestiaire. Arrivé dans l'Eure il y a un peu plus d'un mois, le Dijonais de naissance fait déjà partie des murs. «Les anciens nous ont facilité la tâche en nous accueillant très bien. Ils ont mis les nouveaux à l'aise et, du coup, cela nous permet de nous lâcher un peu et d'être naturel.»L'exemple de Vannes
Lui a déjà trouvé ses marques dans le groupe dirigé par Laurent Hatton et Patrick Vallée. Bien plus facilement en tout cas que l'an dernier à Waasland (D2 belge). «Je suis vraiment heureux d'entendre de nouveau le coach et mes coéquipiers parler français, sourit celui qui a porté les couleurs de Dijon .de 6 à 21 ans. A Waasland, tout le monde parlait flamand. Cela n'était vraiment pas facile à vivre. D'autant plus que les Flamands sont très conservateurs. Presque racistes. Entre un joueur flamand et un étranger, ils préfèreront toujours le Flamand.» Adaptation difficile à la vie belge mais aussi à son football pour le Croate d'origine. «C'est plus physique qu'en France. C'est un jeu très direct. Pas très agréable.»
Tout le contraire en fait de ce que prône Laurent Hatton. «C'est vrai que cela correspond exactement à ce que je recherchais. Je n'aime pas jouer en balançant devant pour les attaquants. Je préfère construire.» Le deuxième match amical pacéen contre Compiègne, cet après-midi, est là pour ça. «On va continuer à travailler les associations et les combinaisons. On doit garder le même état d'esprit que samedi contre le Red Star (2-0).» Et lui la même solidité. Histoire, pourquoi pas, de taper dans l'il des recruteurs de Ligue 2 la saison prochaine. «C'est sûr qu'après trois ans en National (deux avec Dijon, une avec Beauvais), j'aimerais bien découvrir la L2 mais pourquoi ne voir Pacy que comme un tremplin ? Pourquoi ne pas arriver en L2 avec Pacy ? Je ne pense pas que Vannes s'imaginait faire un tel parcours l'an dernier. Alors pourquoi pas nous ? Ce groupe a vraiment de la qualité.» Et, à l'image de son nouveau défenseur central, de l'ambition.
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