Sur une bonne dynamique à l'extérieur, avec trois nuls en autant de rencontres dont le dernier en date à Libourne, il y a huit jours, les Calaisiens, face au promu pacéen, n'avaient pour seul objectif que la victoire. « Les points pris hors de nos bases ne seront intéressants que si on gagne à domicile », avait, au demeurant, précisé Sylvain Jore la veille de la rencontre. Ainsi, après un premier succès obtenu à la maison face à l'Entente Sannois-Saint-Gratien, le CRUFC entrait sur le terrain afin de signer la passe de deux à Julien-Denis.

Voeu pieu, mais d'entrée, en dépit d'une bonne volonté indéniable, les offensives calaisiennes étaient facilement repoussées par une défense normande athlétique, rigoureuse et bien en place. Au fil des minutes, les Pacéens, conscients de la solidité de leur arrière-garde, s'enhardissaient pour venir titiller les Maritimes dans leur camp. D'ailleurs, la première occasion digne de ce nom était à mettre à l'actif de Pacy lorsque Gueye, seul devant le but, ne parvenait pas à reprendre un centre, certes un peu trop appuyé, de Mbessa (25e).

Il fallait attendre 12 minutes avant d'assister à une réaction locale. Les Calaisiens, s'enlisant dans l'axe, Boutoille avait la bonne idée de lancer Danset qui, côté droit, adressait un centre que Hoguet, en dépit d'une tête plongeante et rageuse, loupait d'un cheveu (37e). Le CRUFC, ayant semble-t-il trouvé le tendon d'Achille normand, accentuait la pression sur l'aile droite avec Danset, mais Pacy, même en perdant progressivement de sa sérénité, préservait le score nul jusqu'à la pause.

Naufrage

Les Calaisiens, de retour des vestiaires, poursuivaient leur pressing sur la droite et Danset, en verve, semait la panique à deux reprises mais ni Djebaïli, ni Hoguet ne parvenaient à reprendre les ballons distillés par leur virevoltant équipier (47e, 49e). Pour autant, Pacy, grâce à sa rapidité d'action dans les contres, restait dangereux et il fallait un Schille inspiré dans sa sortie pour empêcher Mbessa d'aller au bout (55e ). En revanche, Schille ne pouvait rien lorsque Gueye, profitant d'une mauvaise déviation de Ribéry aussitôt exploitée par Mbassa, s'en venait, de la ligne médiane, battre le gardien calaisien après avoir effacé tous ses rivaux (57e).

Le CRUFC en prenait un coup au moral et Pacy doublait logiquement la mise par l'intermédiaire de Mirza qui, du plat du pied au second poteau, reprenait avec succès un coup franc tiré par Bezzou (63e).

Le ressort maritime était alors cassé surtout que l'on voyait mal les Calaisiens revenir sur des Normands dopés aux buts... Les Pacéens, d'ailleurs, enfonçaient le clou sur une tête piquée par Mbessa (78e). La réduction du score par Roye, dans ce contexte, n'était hélas qu'anecdotique (81e ) surtout que Pacy, grâce à Aguini, avait le dernier mot (89e). Sans qu'il n'y ait vraiment rien à redire.

Au final, un premier et sérieux coup de semonce pour le CRUFC qui va devoir sérieusement revoir sa copie. Tout du moins à domicile