L'essentiel

Ils n'étaient que 508 spectateurs à fêter le succès de Pacy face au Racing CF (1-0) et, du même coup, la défaite de Dunkerque contre la Vitréenne (1-2). Les ciel et blanc ont pourtant réalisé l'excellente opération du week-end en prenant trois points d'avance sur les Nordistes en tête du groupe A. Face aux coéquipiers de Mbessa (qui en est à 10 buts avec le Racing), les hommes de Hatton ont signé leur cinquième succès en six rencontres (ils avaient arraché le nul contre Rennes B la semaine dernière). Le onzième à domicile (pour 2 nuls et 2 défaites). La 30e journée a ainsi déblayé le terrain de Pacy vers le National, d'autant que son calendrier (Lesquin, Guingamp B, Valenciennes B et la Vitréenne) semble plus favorable que celui des Dunkerquois (Lille B, Plabennec, Caen B et Le Havre B) voire de Rouen (Le Havre B, Racing CF, Quevilly, Lesquin), en embuscade à six points.

Le fait du match

S'il n'a finalement pas eu de conséquence fâcheuse sur l'issue de la rencontre, le penalty manqué par Arthur Gomis dès la 9e minute a influencé le déroulement du match et la prestation de l'attaquant pacéen. « 1-0 au bout de dix minutes, ça aurait tout changé. Le Racing aurait pris un coup. C'est nous qui en avons pris un » confirme le capitaine pacéen Jean-Charles Denoyers. Ce qui a eu le don d'agacer Laurent Hatton. Les Pacéens se sont même fait peur à l'entame de la seconde période. De son côté, Gomis, qui a pourtant joué tout le match, a eu du mal à digérer son penalty non cadré, provoqué à l'origine par la bonne percée d'Aguini. Pas toujours les bons appuis, les bons gestes, les bonnes décisions. « Son problème est qu'il essaie parfois de jouer contre-nature pour marquer plus de buts.
Dribbler deux joueurs ou les prendre de vitesse, ce n'est pas son registre. Il nous a mis en difficulté en manquant le penalty, mais j'ai aussi ma part de responsabilité : en l'absence de Mirza, je n'avais pas défini de tireur » explique Hatton.

Le pacéen du match

C'est décidément la grosse révélation pacéenne. L'an dernier en DH, Zakaria Gueye n'espérait jouer que quelques matches à l'aube de la saison en CFA. Samedi, le milieu de 22 ans a délivré son équipe en inscrivant son 8e but de la saison à l'issue d'une remarquable chevauchée de 40 mètres. « Badou (Sambagué) récupère et me glisse le ballon. On me dit « ça vient », je tente le petit pont sur mon adversaire, je le réussis et j'accélère. Je profite de l'appel d'Arthur (Gomis) sur la gauche pour percer dans l'axe » explique Gueye. La suite, on la connaît. Le milieu décoche une frappe qui percute la transversale pour rebondir quelques centimètres derrière la ligne de De Cicco. Le Pacéen avoue avoir joué l'intox. « Je n'étais pas sûr qu'elle était entrée, mais j'ai exulté pour le laisser croire.
» Une joie fêtée en deux temps, puisque l'arbitre assistant a validé le but dans la foulée.

Les matches s'égrènent et la situation ébroïcienne se fait chaque semaine un peu plus désespérée. Battu samedi à Dives (3-2), l'EACF, plus que jamais dernier, est désormais à six points du 14e, Chantilly, car Ifs, qui occupait auparavant cette place synonymes d'éventuels barrages, s'est imposé à Ivry (3-2).

Malgré une première période très moyenne, les Ebroïciens n'encaissent pas de but et rentrent aux vestiaires avec un score vierge et logique. Pourtant, Tétard possède une belle opportunité mais perd son duel face à Hartel (24e). Leclerc sort également vainqueur devant Haubert (33e). Hannoteaux (36e) et Domingues (41e) ratent le cadre de peu sur coup de pied arrêté. Et puis après la pause, la rencontre va s'animer et se noircir petit à petit pour les Ebroïciens. Lavallée lance les hostilités (1-0, 61e) mais Vincent répond aussitôt (1-1, 63e). Parti à la limite du hors-jeu, Lapisse redonne l'avantage aux locaux (2-1 69e).
Et puis, après que Sambou ait dû quitter ses partenaires en tout début de rencontre (8e) sur blessure, c'est Ratsimbazafy qui va rentrer aux vestiaires avant l'heure pour un second avertissement (74e).

Les esprits commencent à s'échauffer autour et sur le terrain. Mais, même à dix, Evreux égalise par un joli coup franc de Hannoteaux (2-2, 82e). Les joueurs de l'Eure croient alors tenir un résultat nul mais dans les arrêts de jeu, Gosselin frappe, Leclerc repousse et Tarchoun, en position de hors-jeu sur la première frappe, conclut l'action (3-2, 90e +2). L'arbitre et ses assistants valident curieusement le but. Quelques supporters envahissent alors le terrain, Leclerc et Tarchoun en viennent aux mains et se feront exclure également tous les deux. « On n'est pas bien rentré dans le match malgré ça, on est à 0-0 à la pause. » analyse Mohamed Tazamoucht. « C'est une soirée difficile, on n'a pas été bon mais on méritait de revenir avec un résultat nul. En plus de ça, je perds trois joueurs pour la semaine prochaine. Il n'y a plus à calculer, il faut gagner tout le reste. » Voilà un challenge encore plus difficile pour le nouveau coach avant la réception de la réserve de Sannois-Saint-Gratien, la semaine prochaine.